Dans le dernier volet de la saga Hunger Games, l’insurrection contre le régime dictatorial du Capitole continue, incarnée par Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence). Celle-ci s’est mise en tête de tuer le président Snow. Refusant d’être juste un symbole, le Geai Moqueur chargé de faire de beaux discours pour enflammer les rebelles, la jeune fille rejoint le front pour participer à la lutte. Elle va devoir se frayer un chemin dans les rues du Capitole, véritable champ de mine, pour parvenir jusqu’à Snow.
Ceci tout en essayant de gérer sa vie amoureuse, puisque Katniss est partagée entre Peeta (Josh Hutcherson), gentil garçon mais bien perturbé depuis un lavage de cerveau qui l’a programmé pour vouloir tuer Katniss, et Gale (Liam Hemsworth), autre gentil garçon mais bien perturbé par la guerre, qui l’a rendu froid. Heureusement, le film évite le piège du triangle amoureux nian-nian, Katniss n’étant pas du genre à se torturer avec ses histoires de cœur.
Cette deuxième partie est plus réussie que la première. L’action est au rendez-vous, avec une mention spéciale pour la scène des mutants dans les égouts. Elle est toutefois distillée au compte-goutte, d’où certaines longueurs.
Mais c’est aussi la marque de la saga : s’autoriser des pauses entre deux explosions. D’une part pour montrer la complexité des rapports entre les personnages, d’autre part pour introduire une réflexion sur la dictature, la succession des despotes : chaque nouveau régime veut faire payer les membres du précédent, dans un cycle de vengeance dont personne ne sort gagnant.
À souligner aussi la justesse du ton, la cohérence de l’ensemble. Comme dans les livres de Suzanne Collins, l’univers des films est sombre, ponctué d’événements tragiques. Aussi ne faut-il pas s’attendre à un feu d’artifice pour la fin.
En bref, cet ultime volet clôt plutôt bien la saga, avec un mélange efficace d’action et d’émotion.
Richard Duclos