Un film qui retrace un fait divers ça reste toujours en travers de la gorge. “La prochaine fois je viserai le cœur” est un défi risqué pour Cédric Anger et Guillaume Canet.
Le film est à l’image de son anti-héros : totalement bipolaire. Cédric Anger écrit un scénario plat et lassant à l’inverse d’une réalisation brillante.
Et pourtant, l’affaire Alain Delamare possède tous les éléments pour faire un bon film : un gendarme assassin, schizophréne et tourmenté qui enquête sur ses propres meurtres.
La réalisation est minutieuse, elle transcrit parfaitement les forêts sombres et marécageuses de l’Oise qui nous transportent dans les tourments du gendarme. On est angoissé, tendu et sans arrêt questionné sur l’état psychique du protagoniste. Guillaume Canet interprète un des rôles les plus riches de sa carrière. Et Heureusement que tu es là Guillaume.
Vous serez stupéfaits par la complexité de Franck (Guillaume Canet). De sa vie, sa vision de la liberté, ses crises, sa « maladie ». Mais vous serez lassés par le manque de mouvement scénaristique.
Quid du jeu gendarme/assassin ?
Le scénario est une adaptation maigre du fait divers. Cela dénote sur le rythme du film, et notamment sur une fin, certes réaliste, mais atrocement ennuyeuse. “La prochaine fois je viserai le cœur” a tout d’un grand film français, mais rate l’exercice non moins nécessaire de nous captiver.
Bruno ZOBEC aka Han Solo
Je trouve ce film trop long, lent et ennuyant. Pour moi, il n’a rien d’incroyable dans la performance de Canet. Il ne m’a pas convaincu et je le trouve trop forcé, pas naturel. C’est plus une tentative de gagner un César que d’avoir une intérpretation sincère. Je pense qu’il est un acteur mauvais et sans expression mais je suis d’accord que ce personnage était très intéressant pour sa carrière.