La grande évasion, de John Sturges, se construit sur un schéma mêlant de manière troublante la fiction et la réalité. Le groupe d’officiers tentant d’organiser la plus grande évasion jamais vue et la troupe d’acteurs de très haut niveau (Steve Mc Queen, Charles Bronson,…) forment un parallèle qui se poursuit tout au long du film (mention spéciale à McQueen, qui, fiction ou réalité, n’en fait qu’à sa tête). Si la distribution est exclusivement masculine, le jeu n’est pas excessivement viril, et en devient même émouvant. Chaque personnage dévoile ses faiblesses au fur et à mesure du film, rendant le tout plus humain, et évitant au film de sombrer dans un héroïsme manichéen : tentatives d’évasion ratées, mort violente et désespoir répondent au courage, à l’audace et au charisme des protagonistes, qui, bon gré, mal gré, sont tous liés à la vie, à la mort.
Charisme, suspense, action et émotion : un grand film.
Romain Vindevoghel