Après deux ans d’attente et de suspense suivant le cliffhanger de la fin de la saison deux, les trois épisodes de la saison trois ont enfin été diffusés sur la BBC, confortant la série britannique dans une excellence jusque-là rarement égalée sur les écrans européens.
Au menu : les retrouvailles de Sherlock avec son entourage, la découverte de la fiancée de Watson (Amanda Abbington, épouse de Freeman au quotidien), et la confrontation avec le nouveau méchant (Lars Mikkelsen, grand frère de Mad). Sans entrer dans les détails, cette nouvelle saison souligne une fois de plus l’intelligence de ses créateurs et scénaristes, qui ont su répondre habilement à LA question que tout spectateur de la série se posait depuis deux ans (à savoir « mais comment diable Sherlock a-t-il pu survivre à cette chute ? ») ; du début de la saison à sa toute fin, Gatiss et Moffat maîtrisent parfaitement leurs effets et s’amusent avec humour et intelligence de leurs personnages, mais surtout de leur public. Il faut également bien entendu mentionner l’excellent jeu des acteurs, toujours irréprochables, de même qu’un impeccable travail de l’image, offrant à plusieurs moments des scènes éblouissantes (notamment dans le troisième épisode).
Deux petites retenues toutefois sur cette saison : l’intrigue policière des épisodes est parfois limitée pour favoriser le développement de la relation Watson/Sherlock (le deuxième épisode par exemple, bien qu’hilarant, n’a que peu d’intérêt à mon goût), et la musique qui était pourtant l’un des grands points forts de cette série tombe par moments dans un pathos qui nuit aux scènes qu’elle accompagne.
Malgré cela, alors qu’on aurait pu sérieusement craindre de voir la série s’appauvrir avec la disparition de Moriarty (brillamment interprété par Andrew Scott), Sherlock revient en force et réussit une fois de plus à nous séduire.
2 Comments