Le trailer d’Everest promettait beaucoup, et la première partie du film pouvait de ce point de vue nous décevoir. Les scènes qui s’attachent à montrer l’organisation et la préparation de l’ascension finale des alpinistes sont essentielles mais comportent quelques longueurs. Des indices sur les risques d’une ascension de l’Everest sont donnés, des pointes de stress se font ressentir chez le spectateur, mais leur intensité se perd dans la succession de scènes très similaires. On craint que l’ascension finale de l’Everest ne nous soit montrée avec trop de simplicité et avec une minimisation des difficultés, que l’histoire soit résolue par un deus ex machina. À cela s’ajoute l’intervention d’une foule de personnages, qui semblent davantage être des esquisses que des personnages réellement travaillés. On ne sait pas en effet sur lesquels se focalisera le récit. Erreur scénaristique ? C’est en vérité un excellent calcul. Le but du film n’est pas de montrer l’individualité de chaque personnage, mais de confronter le rêve qui les anime tous -arriver au sommet- à la dure réalité de la montagne.
Durant la deuxième partie, l’intensité du film ne fait que croître, la situation se complexifie à mesure que les difficultés surviennent, et le temps s’accélère autant qu’il se rétrécit. La vie ne tient qu’à un fil, tout devient une question de temps. Le film parvient finalement à capter notre attention et ne la lâche plus, il nous tient en haleine jusqu’à la fin tout en restant crédible et nous fait douter jusqu’aux dernières minutes de son issue. Qui survivra à cette ascension ?
Eva Pastor