L’idée de Pan est de nous proposer la genèse de l’histoire que nous connaissons tous. On y découvre les raisons qui ont permis à Peter Pan de découvrir le pays imaginaire, les circonstances de son tout premier vol ou encore sa rencontre avec le capitaine Crochet (qui était autrefois son ami).
Globalement, le film se laisse voir facilement, et l’on peut même sentir naître en nous une pointe d’affection. Plongés dans un univers féerique, nous retrouvons notre enfance. On pourra cependant reprocher au film de manquer de clarté et de poésie quand il établit le lien entre notre monde et le monde imaginaire. Bien que ce soit sans doute la volonté du réalisateur, il y a un décalage un peu grand entre la magie de l’univers initial de Peter Pan et le grand réalisme qui accompagne une bonne partie du film. Nous est présentée une situation d’exploitation et de révolte un peu trop classique qui ne correspond pas suffisamment à l’imaginaire que nous connaissions.
Cette magie s’installe peu à peu dans le film, à mesure que nous retrouvons l’univers et les personnages centraux de Peter Pan. Nous basculons très progressivement – un peu trop progressivement – dans un tout autre univers. Mais c’est surtout la fin du film qui représente réellement le point de passage entre un univers encore très réaliste, et ce malgré quelques éléments fantastiques ajoutés au récit, et un monde qui relève réellement de la fantasy. Dommage que ça arrive si tard !
Eva Pastor
