Unbreakable Kimmy Schmidt est une sitcom créé par Tina Frey (30 Rock’s) et Robert Carlock, diffusée par Netflix depuis 2015. Elle suit les trépidations de Kimmy (Ellie Kemper), rescapée de 15 années de captivité dans un bunker. Séquestrée par un gourou et entourée de trois autres femmes, elle croit jusqu’à sa libération que le monde a subi l’Apocalypse. C’est forte de cette expérience qu’elle décide de rester vivre à New York. Toujours avec ses 14 ans d’âge mental et à la mode des années 90s, elle décide de vivre avec Titus (Tituss Burgess), dans un appartement loué par Lilian (Carol Kane). Pour subvenir à ses besoins, elle devient nounou pour Jacqueline Vorhees (Jane Krakowski), riche et complètement névrosée.
Tous ces personnages, plus déjantés les uns que les autres, assurent à la série son comique mordant. Kimmy, le rayon de soleil de la série est incarnée à la perfection par Ellie Kemper, la série ayant été créée par elle. Mélange de candeur, d’ignorance et d’irrévérence, le personnage plus que souriant est pour le moins haut en couleur (en témoigne son gilet jaune et son pantalon rose flashy). La bonne humeur à l’état pur. Plus que ça, une femme qui s’en sort. En effet, le ton de la série est – carrément – féministe. Autant de femmes qui se jugent bêtes et inutiles sont remis dans le droit chemin par l’inébranlable (l’unbreakable) Kimmy Schmidt. On peut être une femme et prouver que l’on peut obtenir ce que l’on veut, Kimmy en est l’exemple. Et comme l’indiquent les paroles du générique « Females are strong as hell ».
Mais on peut aussi être noir et gay à New York : la preuve dans l’incarnation exubérante de Titus. L’un des personnages les plus drôles de la série à n’en pas douter. Et la satire face à la discrimination se met en place : dans un épisode rocambolesque, Titus s’aperçoit en effet qu’il effraie moins les gens déguisé en loup-garou que sans déguisement, avec sa vraie couleur de peau. De l’humour à l’acide.
Deux moments cultes sont à retenir et à visualiser si vous voulez vous faire une idée de la série et de son ton. Tout d’abord le générique : le compositeur, Jeff Richmond, a choisi d’autotuner (améliorer et modifier) la voix d’un acteur interviewé sur la libération des jeunes femmes. Un choix judicieux au vu de la viralité d’un générique parfaitement entêtant. Un choix également à l’image de la série : le générique ne se prend pas au sérieux. Enfin, deuxième moment culte, la réalisation du clip d’une de ses chansons, « Peeno Noir » par Titus. A mourir de rire et encore une fois, à l’autodérision décapante.
Pour conclure, si vous cherchez une série comique (et vraiment comique), satirique, quasiment caricaturale mais rafraîchissante au possible, votez Kimmy Schmidt.
Julie Andreotti