C.R.A.Z.Y. : les seventies en fond sonore

Le récit de l’enfance puis de l’entrée dans l’âge adulte de Zac (interprété par Marc-André Grondin) dans un Québec des années 1970, est plongé dans un univers musical riche, au centre de l’esthétique même du film.

Cherchant à se définir, le garçon compose entre d’identité sexuelle émergente, désir de plaire à un père réprimant l’homosexualité et obsédé par la virilité, et quête d’une place entre ses trois autres frères.

Le délicieux éclectisme des sonorités traversant ces années accompagne les différents motifs du film : l’obsessionnel amour que porte le père pour son vinyle de Patsy Cline, son idolâtrie de Charles Aznavour qu’il chante et rechante à chaque cérémonie familiale, ou encore la fascination de Zac ado pour les Pink Floyd et David Bowie. On se laisse bercer par la balade musicale, découvrant et redécouvrant des sonorités empreintes de nostalgie.

 

Carole Ferrandez