Les Blues Brothers de John Landis

Le 22 avril 1978, John Belushi et John Aykroyd, interprète, “Soul man” de Sam & Dave sur le plateau du Saturday Night live de MTV. Deux ans plus tard, ces deux potes, amoureux du Rhythm’n’blues, deviennent Jack et Elwood pour former un duo qui deviendra culte : les Blues brothers.

Le film de John Landis n’est pas une simple comédie musicale où les musiques sont au service du film, c’est même exactement l’inverse. Le scénario quelque peu creux et absurde prend toute son ampleur grâce à une succession de titre de blues, de rock et de jazz interprétés par des légendes qui font, que l’on ne peut s’empêcher de danser sur son siège le sourire aux lèvres tout le long du film.

« We are on a mission from God »

Lorsque Jack sort de prison, Elwood, sur fond de “She caught the Katy” de Taj Mahal, tente de convaincre son frère que l’ancienne voiture de police dans lequel il vient le chercher peut devenir la nouvelle « bluesmobile ».

« This car, this stupid car » « Where is the Cadillac ? »

                                   – « I trade it against a microphone »

                                   – « Oh, ok I can understand that »

Le duo tout en lunette de soleil et en costume cravate noirs se rend chez la bonne sœur qui les a élevé dans un orphelinat. La mine sévère, elle leur ordonne de se repentir. Ils décident alors, encouragés par nul autre que Cab Calloway, figure emblématique du Cotton club de New-york, de se rendre à l’Eglise. C’est alors que l’on découvre James Brown, le parrain de la soul, en prêcheur endiablé qui nous chante “The old Landmark” en guise de sermon.
Jack a alors une révélation divine : leur rédemption viendra en trouvant les 5000$ dont a besoin l’orphelinat pour ne pas être expulsé. Pour cela, il doit reformer « The band », les Blues Brothers sont désormais en mission pour Dieu.

“The Band”

Jack et Elwood partent donc sur la route en vue de reformer le groupe.
«It’s 106 miles to Chicago, we’ve got a full tank of gas, half a pack of cigarettes, it’s dark and we’re wearing sunglasses. Hit it. »
Ils sauvent Donald « Duck » Dann, Steve « Colonal» Cropper, Willie « too big » Hall et Tom « bones» Malone alias les « Magic tones » de leur vie banale de musicien d’ambiance dans un hôtel miteux. Tous acceptent sans problème la mission divine.
Pour Matt « Guitar » Murphy  c’est une autre affaire. Il est marié à une serveuse qui ressemble étrangement à Aretha Franklin et qui n’entend pas se faire abandonner par son mari.
On assiste alors à la dispute conjugale la plus mélodieuse que l’on puisse entendre puisque l’une des plus grandes chanteuses de Soul qui ait jamais existée tente de le retenir en interprétant son titre «Think».
Il leur faut ensuite des instruments, l’émerveillement musical continue alors avec Ray Charles, devenu vendeur de piano, qui nous fait swinguer avec « Shake your tail feather ».

Ils continuent leur route, poursuivis par les policiers et une mystérieuse femme (Carrie Fisher) et vivront de nombreuses péripéties complètement loufoques et drôles toujours rythmées par les meilleurs titres de rhythm’n’blues offrant un spectacle jubilatoire.

Enfin, l’aventure se termine comme elle a commencée : en prison. Avec la différence que cette fois-ci le groupe entier y est enfermé pour jouer ensemble « Jailhouse Rock » d’Elvis Presley pour le plus grand bonheur du spectateur.

Vous l’aurez compris, c’est un film à voir, revoir et écouter sans modération !

Playlist (cliquer ici pour écouter) :

– « She Caught The Katy » The Blues Brothers

– « Peter Gunn Theme » The Blues Brothers

– « Gimme Some Lovin’ » The Blues Brothers

– « Shake A Tail Feather »The Blues Brothers with Ray Charles

– « Everybody Needs Somebody To Love » The Blues Brothers

– « The Old Landmark » (Feat. James Brown With Rev. James Cleveland Choir)

– « The Blues Brothers »

– « Think » The Blues Brothers & Aretha Franklin

– « Minnie The Moocher »The Blues Brothers

– « Sweet Home Chicago » The Blues Brothers

– « Jailhouse Rock »The Blues Brothers

 

Anastasia Bec