Il est comment… le nouveau James Bond ?

Pour inaugurer notre rubrique Circonstances critiques, voici… :

SKYFALL (Sam Mendes)

Je n’ai jamais été une fan des James Bond, j’en ai vu quelque uns mais sans avoir été suffisamment marquée pour me souvenir desquels. Enfin ça c’était avant. Avant Skyfall.

Pourquoi je suis allée voir Skyfall ?
Pure conjoncture. La sortie était programmé un vendredi, jour de la semaine où je deviens en général incapable de suivre un film qui me demande trop d’efforts de concentration. J’ai donc éliminé In Another Country (jugé trop soporifique, verdict avec la critique de Margaux) et Amour (trop dramatique). Skyfall s’est avéré être ce que Dany Boon est à Diane Kruger dans le prochain film de Pascal Chaumeil : un plan parfait.

Comment Skyfall m’a rendu James Bond addict ?
Le film s’ouvre sur une course-poursuite effrénée, des rues d’Istanbul jusque sur un train lancé à vive allure. Un peu plus et j’oubliais qu’il n’y avait pas eu de générique. Et pourtant, quel générique ! Sam Mendès investit avec virtuosité cette espace conventionnel souvent négligé rappelant notamment les travaux de Saul Bass (génériques Hitchcockiens).
Dès lors, Sam Mendès n’en finit plus d’étonner. Sous sa direction, Javier Bardem est méconnaissable en méchant torturé. Le final est à la fois grandiose et haletant fort d’une mise en scène minutieuse et esthétisante, confortée par un cadre spatio-temporel lugubre (le fin fond de l’Ecosse, entre chien-et-loups).

A VOIR :

• APRES : une pause pipi. Les 2h23 passent toutes seules. Sauf pour la vessie.

• (surtout) SI : tu penses que James Bond c’est uniquement un truc de mecs ultra virils et que 50 ans sur le même modèle c’est forcément démodé.

• AVEC : une féroce envie de prendre le large

F.T.