J’ai ri devant : Bonnie and Clyde, d’Arthur Penn, pour l’absurdité des dialogues (ces savoureux huis clos en voiture…!) et l’humour présent dans les moments les plus tragiques – ou quand le sublime et le grotesque hugoliens s’invitent sur grand écran, en quelque sorte.
J’ai pleuré devant : Beaucoup trop de films.
Le film le plus vu : Una giorna particolare, d’Ettore Scola. Parce que c’est l’histoire de deux solitudes qui se rencontrent, se heurtent, s’apprivoisent et se séparent – un véritable chef d’œuvre intimiste, où Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont à contre-emploi, sublimes.
La série au top : Girls, de Lena Dunham, pour le côté drama queen qui s’assume, et l’autodérision permanente.
Mon premier souvenir au cinéma : Mon premier Disney sur grand écran, qui se solda par un passage éclair en salle obscure. En tout et pour tout, j’ai dû voir deux minutes de La Petite Sirène, de John Musker, parce que la séquence du requin a beaucoup trop effrayé l’enfant sensible que j’étais alors. Mon père m’en parle encore.
La BO de tous les temps : Blue Velvet, de David Lynch
Mon fantasme ultime : Marlon Brando dans A Streetcar named Desire, d’Elia Kazan, ambiance concours de t-shirt mouillé.
Mon alter ego : [Questionnement existentiel en cours] En tout cas, j’aimerais tenir de Hushpuppy dans Beasts of the Southern Wild de Ben Zeitlin. D’une présence féroce, toute en émotion brute, elle fait preuve d’une innocence et d’une clairvoyance incroyables (la preuve). Ou sinon, moins méta, the White Rabbit d’Alice in Wonderland, always late.
Mon chef d’œuvre inconnu : Heimat – Eine deutsche Chronik, d’Edgar Reitz. Et pour rester dans le cinéma allemand, This Ain’t California de Marten Persiel – un vrai chef d’œuvre qui se joue de tous les codes.