Trainspotting, c’est un peu le Orange Mécanique des années 1990, celui de Danny Boyle. Devenu culte, ce monument du 7e art a été nommé meilleur film écossais de tous les temps. Impressionnant, non ? Oui, ça l’est. Mais bon, entre nous : vous connaissez beaucoup de films écossais, vous ?
Incarnant des thèmes chers et caractéristiques de l’époque, à l’instar du matérialisme et du consumérisme, le film traite essentiellement du changement, comme le souligne Diane, incarnée par Kelly Macdonald :
« Le monde change, la musique change, même les drogues changent. »
Ainsi, la bande-son du long-métrage est relativement éclectique, et vient toujours servir le propos avec justesse, à tel point qu’elle a été classée dix-septième dans la liste des meilleures bandes-son du cinéma, établie par le magazine Entertainment Weekly. Et pour cause, chaque scène est indissociable de sa musique, qu’il s’agisse de l’introduction, avec son monologue nihiliste rythmé par Lust For Life d’Iggy Pop, de l’overdose du protagoniste au cours d’un Perfect Day de Lou Reed, du mythique passage du bébé, oppressant au possible, en partie grâce à sa techno trance en fond, signée Underworld. Ce ne sont, bien sûr, que quelques exemples, tant l’œuvre regorge de superbes morceaux, désormais indissociables de ce chef-d’œuvre qu’est Trainspotting. Qui a parlé de Born Slippy ?
Trêve de bavardages, le mieux, c’est que vous alliez (re)voir cette perle, que vous en écoutiez sa bande-son, en attendant la sortie en France du deuxième volet, prévu pour mars chez nous. Prions de tout notre cœur pour qu’il soit, au minimum, bon. Rêvons même qu’il soit à la hauteur du premier. Sans toutefois nous prononcer quant à sa qualité finale, sa bande-son est d’ores et déjà sortie, et elle s’annonce nostalgiquement excellente !
Hugo Nikolov