Cette semaine, la Celsathèque vous propose son opinion sur le film historique venant du froid…
ROYAL AFFAIR (Nikolaj Arcel) :
Royal Affair, qui comme son titre ne l’indique pas est un film danois, sort ce mois-ci sous les meilleurs auspices : il bénéficie de l’aura médiatique du magnétique et fort sexy Mads Mikkelsen (Prix d’interprétation au Festival de Cannes pour La Chasse) et a été largement récompensé au Festival de Berlin. Il s’agit d’un drame en costume tout ce qu’il y a de plus classique : point de paire de Converses planquée dans le décor donc, ni de musique électro, bien que l’histoire se déroule à la même période que le Marie-Antoinette de Coppola. Et quelle histoire ! Celle, véridique et méconnue en France, de la cour du Danemark ultra-conservatrice bouleversée par l’arrivée du médecin royal Johann Struensee qui, sous l’influence de Voltaire et Rousseau, va imposer lois et décrets progressistes, gagner la confiance absolue du roi et le lit de la reine par la même occasion.
Si on est emporté par cette histoire d’amour vouée à l’échec, le couple est souvent éclipsé par le personnage du roi Christian VII, grotesque et touchant, considéré comme malade par son entourage.
Certes, Royal Affair ne révolutionne pas le genre. Mais le scénario original et l’interprétation parfaite en font un film historique très satisfaisant, qui peut même séduire les mâles les plus sceptiques.
A VOIR :
- Si : Les crinolines, les bals et les longues chevauchées dans la lande, c’est un peu votre kiff. En attendant Anna Karénine (le 5 décembre), en somme.
- AVEC : un paquet de mouchoirs si vous avez la larmichette facile. On vous aura prévenus.
- APRES : une journée de cours d’un ennui mortel, pour réveiller la vraie pasionaria/le grand romantique au fond de vous (tout au fond).
MdT
