Non, Des Abeilles et des Hommes n’est ni produit par Coca-Cola (cf. Les Ours Coca Cola), ni la dernière trouvaille de Disney (cf. Chimpanzés). Il s’agit du dernier film de Markus Himhoof, un réalisateur suisse de fiction qui a décidé de passé au documentaire pour défendre la cause de abeilles. Ok, dit comme ça c’est pas super vendeur.
Et pourtant, les amateurs de sensations fortes, peu enclin aux documentaires animaliers (« insectaliers » en l’occurrence), ne seront pas déçus. La preuve, lors de l’avant première, une spectatrice s’est dite traumatisée, pire que devant un film d’horreur. Il faut dire que le nombre de cadavres dans ce film excède largement celui de Sin City. Cadavre d’abeilles j’entends. Aussi, la spectapicultrice (facile) n’a-t-elle pas supporté.
Le réalisateur se justifie. Il dit s’être montré cru pour que son film frappe les esprits. Il n’a pas tort. Aujourd’hui ce qui a de l’effet en termes de réception est 1- visuel, 2- un minimum trash. Des Abeilles et des Hommes est donc un film violent, la précision et la beauté des images (grâce au zoom et au ralenti, on découvre les abeilles sous toutes les coutures) y sont pour quelque chose. Ces choix esthétiques sont politiques. Une nouvelle forme du documentaire animalier est ici revendiquée, en réaction aux Disney Nature, un peu trop mielleux justement… Alors même si l’on peut juger limite le jeu de mot du titre français avec celui Des Hommes et des Dieux, ce film vaut le détour.
A voir :
Avec : pot de miel, gaufres ou bonbons au miel, histoire de se mettre dans l’ambiance (évitez toutefois le déguisement Maya l’abeille, risque de refoulement à l’entrée ou de redirection vers la salle de Chimpanzés)
Si : les abeilles vous ont déjà causé du tort, rappelez-vous, cet été sur la terrasse alors que vous dégustiez tranquillement du melon…
Après : Des Abeilles et Des Hommes, le pardon redevient possible
FT