Il est comment… Le retour en Terre du Milieu ?

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LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU (Peter Jackson)

On pourrait considérer Le Hobbit comme un gigantesque prétexte. C’est évidemment pour les studios une manière d’exploiter au maximum le juteux potentiel commercial de la franchise Tolkien. Adapter un bouquin de 400 pages en trois films de 2h30 chacun est difficilement justifiable autrement que par un bel intérêt financier. Mais trève d’hypocrisie :  c’est également un sacré prétexte pour une génération qui n’en s’est pas remise de retourner en Terre du Milieu.

Les premières minutes sont en cela rassurantes. Tout est là : les thèmes musicaux identiques aux originaux, la Comté vert fluo, la sagesse amusée de Gandalf. Les orques sont encore plus laids, les hobbits plus attendrissants, les elfes plus éthérés que jamais. On retrouve les ingrédients qui ont fait le succés de la trilogie originale et le plaisir qu’ils procurent est bien réel.

Qu’est-ce qui cloche alors, nous direz-vous ? Le scénario, déjà : on retient une vague histoire de montagne à récupérer pour le compte des nains et de hobbit choisi pour exécuter la tâche. Là où, dans la trilogie, la destruction de l’Anneau mobilisait TOUTE la Terre du Milieu, les motivations de cette quête-là sont bien moins passionnantes. Etirez-les sur trois films, et vous comprenez pourquoi celui-ci ressemble à un long prologue : les premières scènes dans la Comté sont interminables, et le scénario, faute de péripéties, se perd en flash-back lyriques et digressions sans fin.

L’autre faiblesse du film est le peu d’empathie qu’on a pour les personnages. Outre les têtes connues, la joyeuse bande de nains est trop nombreuse pour s’attacher au sort de chacun d’eux. Reste le plaisir induscutable de retrouver Gandalf, la Comté, et surtout Gollum, plus flippant que jamais, qui offre une des meilleures scènes du film.

A VOIR :

SI : Vous avez lu les livres/vu les films moult fois, auquel cas vous vous foutez bien de notre avis (et vous l’avez déjà vu)(qu’est-ce que vous faites là alors ?)

(SURTOUT PAS) APRES : Avoir revu les films précédents : Le Hobbit ne souffre pas vraiment la comparaison.

AVEC : Votre âme d’enfant (c’est beau). Visuellement, on en prend plein les mirettes et le film reste un bon divertissement.

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