Si vous connaissez sûrement Asia Argento (pour au moins l’avoir vu en Duchesse de Polignac dans Marie Antoinette) vous ne connaissez peut être pas son papa, Dario Argento, qui est pourtant un chouette monsieur (bouhooouu). Dario Argento est donc un réalisateur au physique de psychopathe, passé maître dans l’art des films bien angoissants, à l’esthétique très (très) personnelle. Si cette description n’a pas suffi à le rendre séduisant à vos yeux, sachez qu’il a également co-signé le scénario du chef d’œuvre de Sergio Leone Il était une fois dans l’Ouest. Un homme plein de surprises donc.
Dario Argento réalise Les frissons de l’angoisse en 1975. Le titre original en italien est Profondo rosso, comprendre : il va y avoir beaucoup de rouge. A Rome, notre personnage principal est témoin du meurtre violent d’une télépathe. Poussé par la curiosité, il commence une enquête avec l’aide d’une journaliste italienne. Peu à peu, il comprend qu’il a vu quelque chose de capital pour découvrir la vérité (que nous aussi, spectateurs, nous avons vu) mais sans vraiment saisir quoi (nous non plus d’ailleurs). Alors qu’il est à son tour menacé par le tueur, son enquête s’intensifie au péril de sa vie.
Ce qu’il y a de merveilleux dans Les Frissons de l’angoisse c’est que rien ne nous est caché, toutes les clés sont entre nos mains pour découvrir le meurtrier. La plupart des films de Dario Argento, et celui-ci y compris, partent d’une image clé qu’il nous faut interpréter pour percer le mystère. Dans Les Frissons de l’angoisse, tout est là, sous nos yeux. Ou plutôt, tout a été sous nos yeux mais il faut désormais décortiquer nos souvenirs pour déconstruire le mystère.
Autrement dit, si vous êtes un bon sémiologue , ou si vous avez aimé Blow Up d’Antonioni, nul doute que mon film d’Halloween est pour vous.
3 raisons de voir mon film :
- Si vous voulez comprendre pourquoi Asia Argento a l’air un peu folle, regarder les films de son papa peut vous faire réaliser que finalement elle est assez saine d’esprit ;
- Pour la scène d’ouverture ;
- Pour la BO merveilleuse enfin. Pour la BO merveilleuse surtout. Voilà un et même deux extraits.
Taux d’horreur : 5/10
(pour les plus frileux, attention au meurtre n°3. Personnellement, je ferme toujours les yeux à ce moment).
Cannelle Favier