Samba : trop d’ambitions, peu de convictions
Le nouveau film du duo Toledano-Nakache suit la ligne d’Intouchables : les deux réalisateurs tentent de surmonter les préjugés liés à l’immigration et au racisme, à l’aide, une nouvelle fois, d’un personnage touchant et attachant. Mais cette fois-ci, le personnage et l’histoire sont plus complexes. En effet, Samba n’est pas aussi lisse que Driss : ses penchants sombres sont subtilement dévoilés tout au long du film lui conférant ainsi une profondeur plus réaliste. Malheureusement, ce réalisme est miné par le comique forcé de certaines scènes et par la maladresse des réalisateurs : dénonçant le quotidien injuste des immigrés en situation irrégulière, le film ne parvient pas à aller jusqu’au bout des convictions de ses auteurs. Il reste à la surface de ce qu’il dévoile, zigzague entre le film d’auteur et le blockbuster, sans jamais trouver de juste milieu.
Entre lenteur et lourdeur, Samba est un divertissement peu distrayant.
Pénélope Montazel