27 février 2015. Notez cette date dans vos agendas.
On a appris il y a quelques jours la date de diffusion de la troisième saison de House of Cards sur Netflix. C’est dans l’excitation de retrouver Franck Underwood que je vous soumets aujourd’hui un Top 5 des meilleures séries politiques.
1 – A la Maison Blanche (The West Wing pour les vrais), le classique incontournable.
Sept saisons, de 1999 à 2006. Un mythe. Un succès fou aux Etats-Unis qui a entrainé une multitude de récompenses. Et il faut dire que ce n’est pas pour rien : on voit évoluer Martin Sheen, alias Mr. le Président Bartlet, un démocrate qui a donc pour charge de diriger des Etats-Unis d’Amérique. Pour cela, il a le soutien de ses conseillers au sein de l’aile ouest de la Maison Blanche. La série s’appuie sur une réalisation très efficace. L’aile ouest a été fidèlement reproduite et la qualité des décors est frappante. Mais la série se base surtout sur un casting d’une grande qualité, même chez les seconds rôles. Je vous préviens, il y a sept saisons, ne commencez pas avant les partiels.
2 – House of Cards, le cynisme.
Saison 1, Franck Underwood, marié à Claire, est un membre du Congrès influent. Il est difficile d’écrire un synopsis sans dévoiler ce qu’il se passe par la suite. On se contentera de dire que House of Cards est une série grinçante, d’un cynisme sans limite. Pour Rousseau, l’homme nait bon, et c’est la société qui le corrompt. Difficile d’imaginer que Franck Underwood soit né pur, tant il semble perverti. Le duo Kevin Spacey et Robin Wright font de cette production 100% Netflix à l’écriture précise un chef d’œuvre dont on ne cesse d’être surpris. La saison 3 arrive.
3 – Borgen, une femme au pouvoir.
Il n’y a pas que les américains qui savent produire des séries, on a finit par le comprendre. Découverte en France par Arte, cette série danoise a su exporter son succès. Birgitte Nyborg, présidente du Parti Centriste, se bat pour arriver au pouvoir. On observe avec passion les intrigues politiciennes qui règnent au Château (que les danois appellent « Borgen »), siège du Parlement et des bureaux du premier ministre donne à la série. A la dimension politique se mêle une dimension morale : jusqu’où aller pour garder pouvoir ? Faut-il renoncer à ses idéaux ? On est à l’opposé de House of Cards. On suit avec affection Birgitte Nyborg, dans les dérives de sa vie professionnelle et personnelle. Dans Borgen, on voit aussi beaucoup ressortir les enjeux médiatiques de la politique, avec l’immersion au sein d’une rédaction d’une chaine d’information danoise. Et que serait Birgitte dans son fabuleux spin doctor Kasper Juul ?
A voir sans hésiter (et pour une fois, on vous conseille la version française)
4 – The Good Wife, l’addictive.
Cette série a définitivement sa place dans ce classement. Il est certes question d’un puissant cabinet d’avocat de Chicago. Mais Alicia Florrick, la « good wife » en question, est la femme du procureur de Chicago, accusé dans la saison 1 d’infidélité et de corruption. Obligé de reprendre le travail pour subvenir aux besoins de la famille, elle est embauchée chez Lockart & Gardner par Will, un ancien camarade de promo. Entre intrigue judiciaire et intrigue politique, la série rend accro du premier au dernier épisode. Alicia, Will, Cary, Diane et Kalinda deviennent nos héros d’un soir, et nous donnent une terrible envie de tout quitter pour aller faire huit ans de droit, simplement pour pouvoir plaider à la barre de cette manière (ils sont forts ces américains tout de même !). Mais le meilleur personnage reste à mes yeux Eli Gold, conseiller de Peter Florrick (l’illustre mari d’Alicia) aux répliques toujours grinçantes. C’est une belle brochette de personnages que l’on voit évoluer au fil des cinq saisons. La sixième a commencé en septembre outre-Atlantique, vivement les vacances…
5 – Les hommes de l’ombre, la française.
Il nous fallait tout de même une série française pour conclure ce top. Les hommes de l’ombre bénéficie avant tout d’un casting en or. Dans la saison 1, c’est Nathalie Baye (Anne Visage) qui prend le premier rôle dans sa course à la présidence soutenue par Bruno Wolkowitch.
Deux ans après, dans la saison 2 diffusée sur France 2 en octobre 2014, Carole Bouquet joue la femme du Président. Un casting de luxe donc pour une série française qui s’immisce avec finesse dans le monde politique et médiatique. Des dialogues bien écrits, et surtout magnifiquement interprétés. Comme quoi les français savent faire des séries eux aussi.
Vittoria Durand